Austère Burren

Toujours en route sur The Wild Atlantic Way…

Nous quittons le Comté de Galway pour découvrir le comté de Clare, 

l'un des plus pauvres d'Irlande de tout temps. 

Après les prairies herbeuses, la végétation se raréfie: pas un arbre à l'horizon.

Un océan de pierre semble avoir submergé la terre. 

C'est le BURREN, le pays pierreux.

Plateau désertique de calcaire karstique qui constituait il y a 340 millions d'années un fond marin.

Les glaciers et l'eau de pluie ont façonné peu à peu le paysage. Les hommes aussi: 

on trouve tout un tas de sites archéologiques datant du néolithique (dolmens, cercles magiques, menhir…)

Les noms des villages semblent sortir tout droit d'un film de STAR WARS: Kilfenora, Doolin, Lisdoonvarna, Corofin…

Un peu plus loin, en suivant la côte par Black Head (et en évitant à chaque virage les bus de touristes qui se croient seuls sur ces petites routes tortueuses…), on distingue les célèbres falaises de MOHER.

Ce qu'il y'a de bien avec les irlandais, c'est qu'ils sont très prévenants.

Juste à l'entrée du sentier des falaises, pour ceux qui n'ont pas le moral…

Un grand bol d'air!

Où sont les lacs du Connemara?

J'imaginais de grands espaces marécageux, de grandes étendues d'eau avec des barques mais franchement Sardou raconte n'importe quoi :) 
(On a vu deux pauvres lacs à tout casser…)

Nous traversons de grandes prairies herbeuses qui me rappellent un lointain voyage à Glencoe. La route rectiligne circule entre les twelves bens. 
Personne à l'horizon à part une tripotée de moutons gaéliques.

Comme si le Croagh Patrick ne nous avait pas suffi hier, 
on s'attaque au Diamond Hill!!

La vue à 360° est époustouflante de là-haut…

 Et au milieu coule une rivière…

 Après la mangrove, un nouvel écosystème fragilisé par l'activité des hommes:
LA TOURBIERE

La tourbe est un sol composé essentiellement de matière organique fossile non décomposée qui s'est accumulée progressivement dans des zones saturées d'eau et pauvres en oxygène. Au bout d'un million d'années, elle se transforme en charbon!

En Irlande qui possède 50% des tourbières européennes, on en fait une exploitation intensive pour l'horticulture et pour remplacer le bois de chauffage (mais paraît que ça pue et que ça génère plein de poussières donc c'est interdit à Dublin…)

Avant de quitter le Connemara pour le Burren, 

passage par le romantique Kylemore Abbey 

(ils aiment bien les châteaux ces irlandais…Nous aussi!)

Mayo county

J'ai perdu le challenge du jour: caresser un petit mouton noir! 

D'abord parce qu'il a plu la moitié de la journée (cad toutes les 10 minutes durant 12h), qu'il y a moyen de s'enfoncer dans les tourbières et aussi parce qu'on trouve plus facilement des petits agneaux bleus, mauves ou rouges que noirs!! ( On les teint pour reconnaître les troupeaux)…

On the road again!

Nous avons sillonné le comté de Galway et le comté de Mayo qui prenaient parfois, au détour d'un virage, des allures de far west.

Qu'on est bien loin des parisiens :)  

De l'espace à ne plus en pouvoir…

Paraît-il que Clew Bay vaut le coup d'oeil alors arrivées à Murrisk, on s'est dit qu'au sommet du Croagh Patrick (764 m), on aurait un sacré panorama. 

Et de fait...

L'échappée celtique

Pour des normandes, il y'a certainement destination plus dépaysante mais cette année, direction la république d'IRLANDE!

Je veux bien croire que le soleil est dans le coeur des irlandais car dans le ciel… :/

Dublin (ou la ville du gué des haies de roseaux!) est une ville étrange: il n'y a personne dans les rues, les maisons en briquettes rouges délabrées côtoient des buildings de verre flambants neufs, le pêcheur côtoie le geek de chez GOOGLE, FACEBOOK, AIRBNB et j'en passe…

Il y a un paquet d'entreprises délocalisées ici; les colocs font même partie d'une société française de recouvrement: De Dublin, ils sont payés à faire cracher leurs derniers sous à des français alors qu'eux mêmes se soustraient aux prélèvements sociaux et impôts…

Mais s'il y en a une qui met tout le monde d'accord, c'est la bière. On en boit à tout heure de la journée et jamais moins d'une pinte visiblement.

Le GUINNESS MUSEUM est un lieu d'adoration voir de pèlerinage pour tout touriste qui se respecte (ou pas). D'abord, une photo devant le célèbre portail puis on paye 18 euros pour avoir le droit d'entrer dans le saint des saints.

Cette ancienne fabrique est un petit bijou de rénovation technologique, 

mais le propos se résume à:

La guinness est brune car l'orge est TORREFIEE!! voilà.

"GUINNESS is good for you! Just think what toucan do!" (two can do…ah ah ah)

J'ai payé pour voir la vue sur Dublin à 360° et cela valait le coup malgré la grisaille 

Et j'ai eu le droit à une GUINNESS gratuite!! Mais…

 "c'est pas terrible" dixit le merle moqueur