De l'autre côté des quatre bras, en face de Phnom Penh, la vie rurale n'a pas changé depuis des décennies. On oublie les tours, la circulation frénétique et dans le silence d'Arey Ksat, on prend soudain conscience du tumulte quotidien dans lequel on a l'habitude de vivre.
Le long du Mékong, il y a un millier de choses à observer. Le fleuve nourrit et génère tout un tas d'activités, du dragage de sable au vendeur de chips sur les embarcadères, en passant par la culture de ces berges fertiles qui s'érodent malgré tout à chaque saison des pluies.
Au détour d'un village, on s'arrête dans une maison de tissage traditionnel. Madame a ses vers à soie personnels, qu'elle élève avec amour!! :)
Y'a plus mignon mais c'est magnifique ce qu'on peut faire avec de la bave de larve!
Perchée sur le métier à tisser, l'inspectrice des travaux finis...
Sur la berge, les pêcheurs nomades démêlent les filets et écaillent le poisson.
Ils préparent le prahok: condiment traditionnel khmer fait de pâte de poisson salé et fermenté pendant des semaines. Autrement dit, c'est du poisson pourri!! Et ici, on adore ça!!Tata leur achète un sac entier de têtes de poissons pour le jardin, il paraît que c'est un engrais naturel fabuleux...Mais avec cette chaleur, il est entendu que, comme pour les durians, on attache le tout sur le toit de la voiture...
Embarcadère pour Chrouy Changvar
Il n'y a pas d'heure pour traverser, on attend juste que le bac soit plein: motos, tuk tuk, voitures, remorques, bonzes, travailleurs, militaires, touristes, bébés, poulets, vaches...Tout le monde est logé à la même enseigne!
Maintenant, il est temps de partir; à regret, comme toujours quand on quitte un lieu qu'on habite.
Ou un fleuve qui nous habite comme le dit si joliment A.Chedid :)